mars 2023

mercredi 15 10:01:42 mars

Hier on était à la demi-finale du #concours d’ #éloquence de CY Cergy Paris Université organisée par l’association Révolte-toi Cergy et franchement on a passé un chouette moment avec les demi-finalistes dans l’amphithéâtre #SimoneVeil.

En compagnie notamment de Marie CAFFIN-MOI présidente du Jury et des secrétaires de la conférence actuels (enfin pour quelques jours encore ) et anciens du...

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mardi 14 10:51:01 mars

[#recrutement & #remerciements]

Yes ! je #recrute un.e avocat.e en dommage corporel avec #Irisetthémis Et je pourrais vous parler de ma recherche mais c'est d'abord de cette belle #aventure...

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lundi 06 15:42:13 mars

Nouveaux #locaux parisiens

⚡ Le cabinet d'#avocat également présent dans le Val d'Oise est spécialiste en dommage corporel et engagé exclusivement dans la #défense des #victimes...

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février 2023

mardi 28 15:47:46 fév

Un passage piéton équipé de LED.. La sécurité avant tout !

✅Top! Un passage piéton lumineux pour prévenir les accidents de la...

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vendredi 24 10:45:39 fév

L’Histoire, éternel #recommencement…

« Un #droit n’est jamais conquis définitivement ni aucune #liberté à l’abri de la #violence qui prend chaque fois une forme différente. L’#humanité...

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mardi 21 16:31:09 fév

Les bébés secoués sont un fait de société .. Alors si on en parlait ?!

Les bébés secoués sont un fait de société et non un fait divers … merci de le rappeler Claude Ardid ✊ ...

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lundi 20 16:29:16 fév

C'est du jamais vu ! Un octogénaire provoque un accident mortel en roulant à contresens sur l'autoroute !

Honteux ! Il est vraiment temps de mettre en place le test d’aptitude pour les personnes âgées afin de sécuriser davantage nos routes. @paulinederoulede...

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lundi 20 15:40:41 fév

Focus sur les victimes #affairepalmade #palmade #pierrepalmade

Depuis le 10 février dernier, les vies de Mila, Yuksel, Devrin et leurs familles ont basculé à la suite de l’accident de la circulation tragique...

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mardi 14 15:38:25 fév

ACCIDENT DE PIERRE PALMADE: QUEL EST LE STATUT LÉGAL D'UN FŒTUS?

Maître PANNAGAS a été interviewée par BFMTV.com afin de donner des éléments d'appréciation sur le statut juridique du foetus dans le contexte tragique...

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dimanche 05 15:36:43 fév

Plume de Phoenix est LE Cabinet qu'il vous faut !

✨Notre #cabinet PLUME DE PHOENIX - Avocat de la résilience intervient dans toute la #France et les DOM- TOM pour les Nationaux et les étrangers ainsi...

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dimanche 05 15:33:30 fév

Super témoignage de résilience ! Changement de travail, de maison, paternité... Emeric s'est battu pour se reconstruire

Bravo pour ce Témoignage de résilience de Emeric Cardon, jeune homme en situation de handicap devenu #tétraplégique - incomplet - à la suite d’un grave...

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janvier 2023

dimanche 29 15:32:04 janv

Bébés secoués. La violence inavouable !

un big up à @Aude @Marie @Pauline @soizic @ sylvie @Anne @Yann ainsi qu’à toute l’équipe de ce magnifique documentaire qui aborde des pistes...

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jeudi 26 15:30:25 janv

Forum des élèves-avocat.e.s de l’HEDAC - Haute Ecole des Avocats Conseils des Barreaux du ressort de la Cour d'appel de Versailles.

Chers Élèves-avocat.es, un grand merci pour votre #enthousiasme, votre #énergie, votre quête de sens, vos questionnements, votre #ambition et votre...

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mercredi 11 15:27:08 janv

[PROCÈS ⚖️] Condamnation de 17 ans de réclusion pour le père qui a tué son bébé de 3 mois !

Pauvre #bébé … A mon sens, ce qui a fait basculer en #meurtre et non en #violences ayant entraîné la #mort sans intention de la donner, c’est qu’il...

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décembre 2022

mardi 20 15:23:44 déc

Augustin, bébé secoué sans auteur condamné : le crime restera-t-il impuni ?

Augustin, bébé secoué sans auteur condamné : le crime restera-t-il impuni ? Par Swéta PANNAGAS Avocate spécialiste en droit du dommage corporel et...

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jeudi 15 15:22:03 déc

Victime d'un accident ou infraction : la plus-value d'un avocat spécialiste en dommage corporel.

Lorsque l’on est victime d’un accident corporel ou d’une infraction portant atteinte à son intégrité physique ou psychique, recourir à un avocat...

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mercredi 07 15:09:02 déc

#Félicitations aux heureux #admis à l'examen du #CRFPA!!!! - (centre régional de formation à la profession d'avocat ndlr)

Notre #cabinet spécialisé en #dommagecorporel est le cabinet idéal pour être formé à ce beau métier. Nous recherchons 1 #élève-#avocat.e ayant de...

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novembre 2022

lundi 21 15:05:50 nove

Sentiment du devoir accompli !

Sentiment du devoir accompli après une #plaidoirie technique sur un dossier d’#accident de la #route complexe où j’ai défendu un #conducteur grièvement...

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mai 2022

mardi 03 23:00:19 mai

victime d'un accident ou d'une infraction : la plus-value d'un avocat spécialiste en droit du dommage corporel

Lorsque l’on est victime d’un accident corporel ou d’une infraction portant atteinte à son intégrité physique ou psychique, recourir à un avocat...

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juillet 2020

jeudi 23 20:19:50 juil

Accident de la route mortel sur l’autoroute A7 : focus sur les responsabilités et l’indemnisation des victimes.

En cette période de vacances d’été où la sécurité routière est au cœur des préoccupations, le gouvernement vient d’annoncer le 20 juillet dernier...

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avril 2020

mercredi 15 16:02:59 avri

Ehpad et dignité humaine : la voie pénale face au scandale sanitaire ?

Triste révélateur de la gestion de la crise sanitaire liée à la propagation du Covid-19 dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées...

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lundi 06 16:30:49 avri

Augmentation des accidents domestiques en période de confinement lié au coronavirus : prévention et indemnisation juridique

En cette période de crise sanitaire sur l’ensemble du territoire, si les accidents de la route ont considérablement diminué du fait des restrictions à la...

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mars 2020

lundi 30 17:31:03 mars

Recrudescence des violences conjugales en période de confinement : comment mieux protéger les victimes doublement murées dans le silence et leur habitation

Le confinement imposé à la population depuis le 17 mars 2020 en France et présenté à ce jour comme un « impératif incontournable de santé publique »...

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mercredi 25 18:33:36 mars

Continuité de l'activité malgré le Covid 19

Votre cabinet reste plus que jamais à vos côtés en cette période de crise. La mise en place des outils à distance permet la poursuite de l'activité....

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jeudi 15 19:04:40 mars

accident de ski

collision entre deux skieurs - responsabilité fautive du skieur qui ne contrôle pas sa vitesse

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octobre 2017

jeudi 26 17:16:30 octo

assistance des victimes d'accident : monopole d'avocat

l'assistance d'une victime d'accident de la route dans la phase amiable d'offre obligatoire relève du monopole des avocats s'agissant d'une prestation de...

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novembre 2016

mercredi 16 15:50:42 nove

Absence d'indemnisation de la perte de sa vie

La perte de sa vie ne fait en elle même naître aucun droit à réparation dans le patrimoine de la victime. Seul est indemnisable le préjudice résultant de...

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mardi 08 16:02:45 nove

livre blanc - sur les préjudices subis par les victimes d'attentats

Livre blanc du groupe de travail du barreau de Paris

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jeudi 03 16:07:46 nove

Infection nosocomiale et obligation d’information du patient

Un risque grave scientifiquement connu à la date des soins comme étant en rapport avec l’intervention ou le traitement envisagé, constitue, même s’il...

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janvier 2016

jeudi 28 17:07:56 janv

L’Action de groupe pour la réparation des dommages causés par les produits de santé, déclarée conforme à la Constitution

Suivant décision n° 2015-727 DC du 21 janvier 2016, le Conseil constitutionnel s'est prononcé sur certaines dispositions de l’article 184 de la loi de...

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novembre 2015

samedi 14 13:03:43 nove

Le Cabinet, solidaire des victimes des attentats du 13 novembre 2015 vous explique la procédure d'indemnisation

Face aux ignobles actes de terrorisme commis à l'encontre de personnes civiles à Paris et en région parisienne, le Cabinet témoigne de son entière...

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avril 2015

mercredi 15 18:10:16 avri

ACCIDENTS DE SKI : DETERMINER LES RESPONSABILITES ET OBTENIR LA MEILLEURE INDEMNISATION

Les sports d'hiver sont responsables chaque année de plus de 140 000 blessés. Le champ de la responsabilité des accidents de montagne et de l'indemnisation...

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lundi 06 16:03:20 avri

Le retrait de médicament dangereux du marché & L’ANSM – le Cas DOMPERIDONE

Depuis le 10 septembre 2014, les médicaments fortement dosés en Dompéridone (20 mg et plus) dont le célèbre Motilium® ont été retirés du marché par...

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mars 2015

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février 2015

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Actualités - Préjudice d'anxiété

Préjudice d'anxiété: une expansion en faveur des victimes

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novembre 2014

lundi 10 17:09:28 nove

Qui est responsable du préjudice d’un spectateur (grièvement) blessé par un « puck »(palet) lors d’un match de hockey sur glace ?

Le sportif, les associations sportives, l'organisateur de la compétition sportive de hockey?

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mardi 04 15:39:27 nove

la responsabilité des parents séparés du fait de leur enfant mineur

Point sur les responsabilités et les fondements juridiques

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juin 2014

mardi 10 09:53:07 juin

Formation Victime et handicap

Compensation et réparation : pour mettre fin aux confusions

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mardi 03 20:49:33 juin

Droit applicable en matière d'accident routier transfrontalier

Précisions dans un arrêt de la Cour de cassation du 30 avril 2014

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mai 2014

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Accident de la route et accident du travail

l'articulation entre accident de la route et accident du travail

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vendredi 07 18:56:51 fév

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octobre 2013

vendredi 04 21:08:00 octo

Absence de diagnostic et faute médicale caractérisée

L'absence de diagnostic de l'absence de membres d'un foetus peut constituer une faute médicale caractérisée engageant la responsabilité contractuelle des...

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mars 2013

vendredi 15 12:13:25 mars

Préjudice de contamination

Pas de préjudice spécifique de contamination quand la victime est tenue dans l'ignorance de celle-ci

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L’absence de diagnostic de l’absence de membres d’un fœtus lors de plusieurs échographies consécutives peut constituer une faute médicale caractérisée engageant la responsabilité contractuelle des praticiens, l’enfant étant né handicapé du fait de ce défaut de diagnostic.

En l'espèce, un couple recherche la condamnation in solidum de deux praticiens à réparer le préjudice moral qu'il estime avoir subi du fait de l'absence de diagnostic d'une agénésie affectant l'avant-bras droit de leur fille.

Au cours de sa grossesse, la mère a fait l'objet de trois échographies :
- le 16 novembre 2004, par le docteur A. qui a établi un rapport mentionnant la "présence de deux mains" ;
- le 26 janvier 2005, par le docteur X. dont le rapport indique que les membres sont "visibles avec leurs extrémités", puis le 30 mars 2005.

Le 15 décembre 2011, la cour d'appel de Versailles a retenu la faute caractérisée de ces deux praticiens en s'appuyant sur les deux comptes-rendus d’échographies mentionnant, pour le premier, que l'enfant a ses "deux mains", puis, pour le second, que ses membres "sont visibles avec leurs extrémités", alors que l'enfant est né avec un handicap.

Les médecins se pourvoient en cassation en reprochant de ne pas préciser en quoi la mention dans le compte-rendu du docteur X. de l'existence de membres supérieurs du foetus dépasse la marge d'erreur habituelle d'appréciation pour un examen qui comporte une irréductible part d'aléa. De plus, la cour ne relèverait aucun élément permettant d'établir que Monsieur A. n'aurait pas consacré à l'examen médical tout le temps et l'attention que celui-ci requérait.

La Cour de cassation les déboute et considère la cour d'appel a pu déduire de l' affirmation "membres visibles avec leurs extrémités" la présence d'une faute qui, par son intensité et son évidence, est caractérisée au sens de l'article L. 114-1 du Code de l'action sociale et des familles. De même, la faute du second praticien est caractérisée dès lors que le compte-rendu d'examen indique "présence de deux mains".

Ci après la décision en intégralité. Source Légifrance.




Cour de cassation
chambre civile 1
Audience publique du mercredi 16 janvier 2013
N° de pourvoi: 12-14020
Publié au bulletin
Rejet


M. Charruault, président
Mme Dreifuss-Netter, conseiller rapporteur
Me Le Prado, SCP Boré et Salve de Bruneton, SCP Richard, avocat(s)



Texte intégral
« REPUBLIQUE FRANCAISE

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS


LA COUR DE CASSATION, PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant :

Attendu, selon l'arrêt attaqué (Versailles, 15 décembre 2011), que, le 13 mai 2005, Mme X... a accouché d'une fille prénommée Tifanny présentant une agénésie de l'avant-bras droit, qu'au cours de sa grossesse, elle avait fait l'objet de trois échographies, la première pratiquée le 16 novembre 2004 par M. Y..., les deux autres les 26 janvier et 30 mars 2005, par M. Z..., tous deux médecins échographistes ; que M. et Mme X... ont recherché la responsabilité des deux praticiens ; 

Sur le moyen unique du pourvoi principal : 

Attendu que M. Z... fait grief à l'arrêt de le condamner in solidum avec M. Y..., à réparer le préjudice moral subi par M. et Mme X..., alors, selon le moyen, que la responsabilité d'un professionnel de santé envers les parents d'un enfant né avec un handicap non décelé pendant la grossesse suppose la commission d'une faute caractérisée ; que, s'agissant d'une échographie, la faute caractérisée est celle qui, par son intensité et son évidence, dépasse la marge d'erreur habituelle d'appréciation, compte tenu des difficultés inhérentes au diagnostic anténatal ; qu'en l'espèce, en affirmant que M. Z... avait commis une faute caractérisée sans préciser en quoi la mention dans le compte-rendu de l'échographie de l'existence de membres supérieurs du foetus dépassait la marge d'erreur habituelle d'appréciation pour un examen qui comporte une irréductible part d'aléa, la cour d'appel a privé sa décision de base légale au regard de l'article L. 114-5 du code de l'action sociale et des familles ; 

Mais attendu que la cour d'appel a relevé que M. Z... avait indiqué, dans son compte-rendu écrit du 26 janvier 2005, que les membres étaient " visibles avec leurs extrémités " ; qu'elle a pu en déduire que cette affirmation constituait une faute qui, par son intensité et son évidence, était caractérisée au sens de l'article précité ; que le moyen n'est pas fondé ; 

Sur le moyen unique du pourvoi incident, pris en ses deux branches : 

Attendu que M. Y... reproche également à l'arrêt de le condamner à l'égard de M. et Mme X..., alors, selon le moyen : 

1°/ que la responsabilité d'un professionnel de santé ne peut être engagée à l'égard des parents d'un enfant né avec un handicap qu'en cas de faute caractérisée ; qu'en se bornant à énoncer que M. Y..., qui avait affirmé de façon erronée que l'enfant avait ses deux mains, avait commis une faute caractérisée, sans indiquer en quoi, compte tenu de l'état de développement du foetus, peu avancé lors de la première échographie, cette erreur constituait une faute caractérisée, compte tenu des difficultés et de la marge d'erreur inhérentes à ce type d'examen, la cour d'appel a privé sa décision de base légale au regard de l'article L. 114-5 du code de l'action sociale et des familles ; 

2°/ que la responsabilité d'un professionnel de santé ne peut être engagée à l'égard des parents d'un enfant né avec un handicap qu'en cas de faute caractérisée ; qu'en se bornant à énoncer que M. Y..., qui avait affirmé de façon erronée que l'enfant avait ses deux mains, avait commis une faute caractérisée, motif pris qu'il s'était montré négligent et trop hâtif dans son examen, sans relever aucun élément permettant d'établir que M. Y... n'aurait pas consacré à l'examen médical tout le temps et l'attention que celui-ci requérait, la cour d'appel a privé sa décision de base légale au regard de l'article L. 114-5 du code de l'action sociale et des familles ; 

Mais attendu que la cour d'appel, qui a déduit l'existence d'une faute caractérisée au sens de l'article précité, de la constatation que M. Y... avait affirmé, dans le compte-rendu écrit de l'examen, la présence de deux mains, a, par ce seul motif, légalement justifié sa décision ; 

PAR CES MOTIFS : 

REJETTE le pourvoi ; 

Condamne MM. Z... et Y... aux dépens ; 

Vu l'article 700 du code de procédure civile, rejette les demandes ; 

Ainsi fait et jugé par la Cour de cassation, première chambre civile, et prononcé par le président en son audience publique du seize janvier deux mille treize.
MOYENS ANNEXES au présent arrêt 

Moyen produit au pourvoi principal par Me Le Prado, avocat aux Conseils, pour M. Z... 

Il est fait grief à l'arrêt attaqué : 

D'AVOIR condamné Monsieur Daniel Z... à payer la somme de 30. 000 € aux époux X... en réparation de leur préjudice moral ; 

AUX MOTIFS QUE « les éléments du dossier et les déclarations recueillies par l'expert judiciaire et les constatations qu'il a pu faire, établissent que le docteur Jean-Michel Y..., qui l'a reconnu, et le docteur Daniel Z... ont commis des erreurs, en mentionnant dans leur propre compte-rendu d'échographie que l'enfant que portait Madame Isabelle X... née A... :- pour le docteur Jean-Michel Y... : avait deux mains,- pour le docteur Daniel Z... : avait des membres visibles avec leurs extrémités alors qu'elle était atteinte d'une agénésie ; qu'ainsi, le défaut de diagnostic tant du docteur Jean-Michel Y... que du docteur Daniel Z... lors de leurs premières échographies apparaît caractérisé et constitue au sens des dispositions de l'article 1147 du Code civil aux termes desquelles il se forme entre le médecin et son client un véritable contrat comportant pour le praticien sic notamment de lui donner des soins consciencieux et attentifs conformes aux données avérées de la science ; qu'il importe peu que les recommandations récentes mentionnées par l'expert judiciaire pour le dépistage prénatal concernant l'amputation d'au moins un segment de membre ne s'appliquaient pas à l'époque des faits, puisqu'en l'espèce le docteur Jean-Michel Y... et le docteur Daniel Z... avaient par écrit mentionné l'existence des deux mains et que la situation aurait été toute autre s'il n'avait porté aucune indication sur ces membres ; que les observations de l'expert judiciaire sur les conséquences de ce qu'il qualifie " de défaut de diagnostic " ne présentent désormais plus d'intérêt pour le handicap subi par l'enfant lui-même, les demandes présentées de ce chef n'étant pas maintenues par ses parents, eu égard aux dispositions de la loi du 4 mars 2002 ; que le Professeur Yves B... indique que les conséquences de cette absence de diagnostic ont été l'impossibilité pour le couple de réfléchir à la prise en charge post-natale de Tiffany et précise en outre qu'en ce qui concerne le choc de cette nouvelle à la naissance, il est impossible de dire si ce choc eut été moindre si l'annonce avait été faite avant la naissance ; qu'il fait valoir en ce qui concerne une éventuelle demande d'interruption de grossesse pour raison médicale, celle-ci aurait été vraisemblablement refusée par les Centres Pluridisciplinaires de Diagnostic Prénatal Français et que le recours à un Centre d'interruption étranger aurait été possible essentiellement pendant moins de 10 jours après la date de l'examen échographique, le terme limite étant de 26 semaines au Royaume Uni ; qu'il ajoute qu'il est peu vraisemblable qu'une décision de cette gravité eut pu être prise dans ce contexte et dans un laps de temps aussi court ; que la décision du 6 février 2007 de l'ordre des médecins, conseil régional d'Ile-de-France, en rejetant la plainte déposée par les parents de Tiffany, précise qu'elle ne se prononce que sur des griefs de nature déontologique et non sur des griefs de nature technique dont l'appréciation ne peut être réalisée qu'au terme d'une expertise contradictoire et qu'il appartient aux juridictions de droit commun de diligenter, les critiques de Monsieur Patrick X... et de Madame Isabelle X... née A... apparaissant exclusivement de nature technique ; que les études, produites aux débats, pour intéressantes qu'elles soient, ne présentent aucune valeur probante en la présente instance ; qu'il convient d'examiner la demande dont est désormais saisie la Cour d'appel de Versailles par Monsieur Patrick X... et Madame Isabelle X... née A... au regard des de l'article L. 114-1 sic du Code de l'action sociale et des familles ainsi libellé : " lorsque la responsabilité d'un professionnel ou d'un établissement de santé est engagée vis à vis des parents d'un enfant né avec un handicap non décelé pendant la grossesse à la suite d'une faute caractérisée, les parents peuvent demander une indemnité au titre de leur seul préjudice " ; que tant le docteur Jean-Michel Y... que le docteur Daniel Z..., professionnels particulièrement confirmés au vu des pièces produites et des indications fournies par l'expert judiciaire pour procéder à des échographies prénatales, se sont montrés négligents et trop hâtifs dans leurs examens et l'affirmation de ce que l'enfant avait bien ses membres supérieurs alors qu'il n'en était rien constitue une faute caractérisée au regard de l'article L. 114-1 sic du Code de l'action sociale et des familles, qui engagent leur responsabilité » ; 

ALORS QUE la responsabilité d'un professionnel de santé envers les parents d'un enfant né avec un handicap non décelé pendant la grossesse suppose la commission d'une faute caractérisée ; que, s'agissant d'une échographie, la faute caractérisée est celle qui, par son intensité et son évidence, dépasse la marge d'erreur habituelle d'appréciation, compte tenu des difficultés inhérentes au diagnostic anténatal ; qu'en l'espèce, en affirmant que Monsieur Daniel Z... avait commis une faute caractérisée sans préciser en quoi la mention dans le compte-rendu de l'échographie de l'existence de membres supérieurs du foetus dépassait la marge d'erreur habituelle d'appréciation pour un examen qui comporte une irréductible part d'aléa, la Cour d'appel a privé sa décision de base légale au regard de l'article L. 114-5 du Code de l'action sociale et des familles. Moyen produit au pourvoi incident par la SCP Richard, avocat aux Conseils, pour M. Y... 

IL EST FAIT GRIEF à l'arrêt d'attaqué d'avoir jugé que Monsieur Jean-Michel Y... a commis une faute caractérisée à l'égard de Madame X... lors de la réalisation de l'échographie et de l'avoir, en conséquence, condamné à verser à Monsieur et Madame X... la somme de 15. 000 euros chacun à titre de dommages-intérêts en réparation de leur préjudice moral ; 

AUX MOTIFS QUE les éléments du dossier et les déclarations recueillies par l'expert judiciaire et les constatations qu'il a pu faire établissent que le Docteur Jean-Michel Y..., qui l'a reconnu, et le Docteur Daniel Z... ont commis des erreurs, en mentionnant dans leur propre compte-rendu d'échographie que l'enfant que portait Madame Isabelle X... née A... :- pour le Docteur Jean-Michel Y... : avait deux mains,- pour le Docteur Daniel Z... : avait des membres visibles avec leurs extrémités alors qu'elle était atteinte d'une agénésie ; qu'ainsi, le défaut de diagnostic tant du Docteur Jean-Michel Y... que du Docteur Daniel Z... lors de leurs premières échographies apparaît caractérisé et constitue au sens des dispositions de l'article 1147 du Code civil aux termes desquelles il se forme entre le médecin et son client un véritable contrat comportant pour le praticien notamment de lui donner des soins consciencieux et attentifs conformes aux données avérées de la science ; qu'il importe peu que les recommandations récentes mentionnées par l'expert judiciaire pour le dépistage prénatal concernant l'amputation d'au moins un segment de membre ne s'appliquaient pas à l'époque des faits, puisqu'en l'espèce, le Docteur Jean-Michel Y... et le Docteur Daniel Z... avaient par écrit mentionné l'existence des deux mains et que la situation aurait été toute autre s'ils n'avaient porté aucune indication sur ces membres ; que les observations de l'expert judiciaire sur les conséquences de ce qu'il qualifie " de défaut de diagnostic " ne présentent désormais plus d'intérêt pour le handicap subi par l'enfant lui-même, les demandes présentées de ce chef n'étant pas maintenues par ses parents, eu égard aux dispositions de la loi du 4 mars 2002 ; que le Professeur Yves B... indique que les conséquences de cette absence de diagnostic ont été l'impossibilité pour le couple de réfléchir à la prise en charge post-natale de Tiffany et précise en outre qu'en ce qui concerne le choc de cette nouvelle à la naissance, il est impossible de dire si ce choc eut été moindre si l'annonce avait été faite avant la naissance ; qu'il fait valoir en ce qui concerne une éventuelle demande d'interruption de grossesse pour raison médicale, celle-ci aurait été vraisemblablement refusée par les Centres Pluridisciplinaires de Diagnostic Prénatal Français et que le recours à un Centre d'interruption étranger aurait été possible essentiellement pendant moins de 10 jours après la date de l'examen échographique, le terme limite étant de 26 semaines au Royaume Uni ; qu'il ajoute qu'il est peu vraisemblable qu'une décision de cette gravité eut pu être prise dans ce contexte et dans un laps de temps aussi court ; que la décision du 6 février 2007 de l'ordre des médecins, conseil régional d'Ile-de-France, en rejetant la plainte déposée par les parents de Tiffany, précise qu'elle ne se prononce que sur des griefs de nature déontologique et non sur des griefs de nature technique dont l'appréciation ne peut être réalisée qu'au terme d'une expertise contradictoire et qu'il appartient aux juridictions de droit commun de diligenter, les critiques de Monsieur Patrick X... et de Madame Isabelle X... née A... apparaissant exclusivement de nature technique ; que les études, produites aux débats, pour intéressantes qu'elles soient, ne présentent aucune valeur probante en la présente instance ; qu'il convient d'examiner la demande dont est désormais saisie la Cour d'appel de Versailles par Monsieur Patrick X... et Madame Isabelle X... née A... au regard des de l'article L. 114-1 Lire L. 114-5 du Code de l'action sociale et des familles ainsi libellé : " lorsque la responsabilité d'un professionnel ou d'un établissement de santé est engagée vis à vis des parents d'un enfant né avec un handicap non décelé pendant la grossesse à la suite d'une faute caractérisée, les parents peuvent demander une indemnité au titre de leur seul préjudice " ; que tant le Docteur Jean-Michel Y... que le Docteur Daniel Z..., professionnels particulièrement confirmés au vu des pièces produites et des indications fournies par l'expert judiciaire pour procéder à des échographies prénatales, se sont montrés négligents et trop hâtifs dans leurs examens et l'affirmation de ce que l'enfant avait bien ses membres supérieurs alors qu'il n'en était rien constitue une faute caractérisée au regard de l'article L. 114-1 Lire L. 114-5 du Code de l'action sociale et des familles, qui engagent leur responsabilité ; 

1°) ALORS QUE la responsabilité d'un professionnel de santé ne peut être engagée à l'égard des parents d'un enfant né avec un handicap qu'en cas de faute caractérisée ; qu'en se bornant à énoncer que le Docteur Y..., qui avait affirmé de façon erronée que l'enfant avait ses deux mains, avait commis une faute caractérisée, sans indiquer en quoi, compte tenu de l'état de développement du foetus, peu avancé lors de la première échographie, cette erreur constituait une faute caractérisée, compte tenu des difficultés et de la marge d'erreur inhérentes à ce type d'examen, la Cour d'appel a privé sa décision de base légale au regard de l'article L. 114-5 du Code de l'action sociale et des familles ; 

2°) ALORS QUE la responsabilité d'un professionnel de santé ne peut être engagée à l'égard des parents d'un enfant né avec un handicap qu'en cas de faute caractérisée ; qu'en se bornant à énoncer que le Docteur Y..., qui avait affirmé de façon erronée que l'enfant avait ses deux mains, avait commis une faute caractérisée, motif pris qu'il s'était montré négligent et trop hâtif dans son examen, sans relever aucun élément permettant d'établir que le Docteur Y... n'aurait pas consacré à l'examen médical tout le temps et l'attention que celui-ci requérait, la Cour d'appel a privé sa décision de base légale au regard de l'article L. 114-5 du Code de l'action sociale et des familles. »

Décision attaquée : Cour d'appel de Versailles, du 15 décembre 2011